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  • : Une famille au bout du monde
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Bienvenue sur notre blog,

Celui-ci relate nos découvertes et nos expériences, nos rencontres et nos coups de coeur, de gueule aussi (rarement !) à l'occasion de notre séjour depuis août 2008 jusqu'en août 2012 sur "l'île intense", cette perle de l'Océan Indien, dans l'hémisphère Sud, l'île de La Réunion.

N'hésitez pas à nous laisser une trace de votre passage en déposant un commentaire sur ce que vous avez aimé ou non et à nous faire des suggestions.

Bonne lecture !!!

20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 18:43

Karibu !
Bienvenue dans l'île au lagon et l'île au parfum !



Nous sommes partis du 12 au 19 octobre 2009 sur "l'île au lagon", appelée également "l'île aux parfums". Située à l'extrême nord du canal du Mozambique, seule île française de l'archipel des Comores qui deviendra le 101ème département français en 2010, Mayotte se situe à 1500 km de la Réunion. Elle a des racines africaines et possède l'un des plus grands lagons du monde.
D'une superficie de 375 km2 et comptant 186 000 habitants, Mayotte est composée de deux îles principales, Petite Terre où se situe l'aéroport, et Grande Terre, l'île principale sur laquelle est notre gîte, plus une vingtaine d'îlots dispersés dans l'un des plus beaux lagons fermés du monde, dont les fameux îlots de sable blanc fréquentés par de nombreux oiseaux marins.

A notre arrivée à l'aéroport, sur Petite Terre, nous prenons un taxi, partagé avec une famille mahoraise (on paie par personne). Nous prenons la barge (gratuite dans ce sens, payante - 0,70 € par personne - dans l'autre sens) pour rejoindre Grande Terre où se situe notre gîte. Après 20 mn de traversée, nous arrivons et prenons notre voiture de location.

 

                                                                      Barges

Nous avons séjourné à Mtsangamouji, au nord-ouest de l'île, dans une maison traditionnelle en bois, composée de 2 chambres et 2 terrasses donnant directement sur une plage de sable ocre. Les murs de chaque chambre sont munis d'ouvertures vers l'extérieur qui permettent une ventilation naturelle et apporte une sensation de fraîcheur : c'est la climatisation naturelle. Et tant mieux : on a eu très, très chaud... Et dire que ce n'est pas encore l'été !
 
                               Notre logement, vu de la plage

                                         Notre gîte, vu du jardin

Les toilettes sont à l'extérieur et on se douche (à l'eau froide), luxe suprême, sous les bananiers !!!

                                     Douches sous les bananiers...

Les lits sont équipés de moustiquaires, et heureusement : les moustiques pullulaient, ils arrivaient même à passer à l'intérieur des moustiquaires ! D'ailleurs, notre médecin nous a prescrit un traitement anti-paludéen, à prendre pendant le séjour et quelques jours après notre retour. Mayotte est, en effet, classé en zone 3, donc à risque élevé...
Nous avions pris une demi-pension : le petit-déjeuner était offert. Le gîte appartient à Aliss, un mahorais, qui nous régalait de ses bons petits plats, et à sa compagne Christine, une M'zoungou (métropolitain installé sur l'île) nantaise... Pour déjeuner, on mangeait les brochettes des "mamas brochettis", sortes de restaurants mahorais que l'on trouve sur les bords des routes. On y mange des brochettes de zébu et des mabawas (ailes de poulet) grillés sur des braseros, accompagnés de fruits à pain et de bananes vertes.

Population :

Bienvenue en Afrique ! Dépaysement garantit, avec une population qui s'apparente beaucoup à l'Afrique, et est à 97 % musulmane. Ici, les journées (et les nuits parfois, malheureusement pour nous !) sont rythmées par les appels à la prière des muezzins. C'est un islam tolérant qui est pratiqué. Les femmes sont rarement voilées : nous n'en avons jamais vues. Elles portent plutôt une sorte de foulard, porté à l'africaine. Les hommes s'habillent à l'occidentale, sauf pour aller à la mosquée : ils portent alors le kofia (chapeau) et le kandzu (tunique) de couleur blanche.

                                 Une femme mahoraise

Les femmes s'appliquent régulièrement un masque sur le visage, le mtsinzano, obtenu à partir de bois de santal. Il protège la peau du soleil et des insectes.

Nature :

Baobabs, Tulipier du Gabon, Takamaka, bambous géants , flamboyants et badamiers peuplent les forêts humides et sèches du nord au sud, dans la "brousse". On y trouve une cinquantaine d'espèces d'orchidées, dont la vanille. Au milieu de ces forêts se mêlent également des espèces domestiques : fromagers, manguiers, bananiers, cocotier, papayers, arbres à pain, mais aussi girofle, cannelle, muscade et poivre.

  

                                     Baobabs sur une plage

Le Ylang-ylang, dont la cueillette des fleurs se fait à la main, est cultivé pour les plus grands parfumeurs, dont Guerlain. Les fleurs d'ylang envahissent l'air de leur parfum suave.
 

                         Fleurs odorantes d'Ylang-Ylang

Une espèce de lémurien, le maki, vit dans les forêts. Ils sont espiègles et malicieux et s'approchent volontiers de l'homme pour quémander une banane ou une mangue...

                                                Un maki et son petit

Des chauve-souris imposantes, des Roussettes d'un mètre d'envergure, parcourent le ciel, de jour comme de nuit.
  

                                 Roussettes

On peut voir également de magnifiques geckos verts fluo, sorte de petits lézards, des caméléons et des oiseaux dont deux espèces sont endémiques de l'île.

   

                                                Gecko vert

Il faut faire attention aux zébus et aux troupeaux de moutons et chèvre qui paissent sur les bords des routes.


Littoral :

Le charme principal de Mayotte est sa barrière corallienne de 157 km qui délimite un très large lagon de 1500 km2, ouvert sur l'extérieur par de nombreuses passes.
Plus de 40 plages de sable blanc, noir ou ocre ponctuent son littoral, ainsi que des criques de lave noire et de sable blond.



                                             La superbe plage de N'gouja



Les îlots du Sud et du Nord, dont les fameux îlots de sable blanc, sont fréquentés par de nombreux oiseaux marins.

                      Quelques-uns des îlots du Nord et les îlots de sable blanc

La mangrove joue un rôle de filtre naturel des eaux, protégeant le lagon contre les effets de la pollution. Elle est également une véritable pouponnière pour certaines espèces de poissons et permet ainsi la survie des espèces marines. Elle constitue un habitat pour différentes espèces de crabes. Enfin, c'est un lieu de nidification pour de nombreuses espèces d'oiseaux.

                                                                 Mangrove

Richesse et diversité du lagon :


La profondeur du lagon va de quelques centimètres à 70 m.
Il y a parfois plus de 4 km entre la côte et la barrière de corail. Ses 1500 km2 en font l'un des plus grands lagons fermés de la planète.
Mayotte possède une double barrière de corail, connue seulement dans deux autres endroits dans le monde ! C'est un petit paradis pour la plongée, mais un simple masque et un tuba suffisent pour en admirer les fonds...
Les baleines à bosses viennent y mettre bas et y passer quelques mois avant de repartir avec leurs baleineaux pour les eaux glacées de l'Antarctique. On peut y voir toute l'année nager des dauphins et des tortues marines, avec lesquelles nous avons nagé quand elles se nourrissent sur les herbiers de la plage de Ngouja, au Sud-Ouest de l'île. Les plus chanceux peuvent assister à une ponte et à l'éclosion des oeufs sur certaines plages.


                                         On nage avec les tortues...

  
           Nid de tortue, protégé par une natte posée par une association de protection des tortues

A l'issue de ce voyage, nous qui nous nous demandions si ce ne serait pas Mayotte notre prochaine destination pour le travail de Reynald, c'est définitivement NON !!! Trop de différences culturelles, religieuses, et là-bas, on reste un Blanc, malgré tout...
Cela dit, on ne regrette absolument pas d'avoir fait le déplacement, pour un séjour extrêmement dépaysant.



Kwahéri !

Au revoir !

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18 juillet 2009 6 18 /07 /juillet /2009 16:09

Les enfants étant partis en métropole, nous sommes partis découvrir l'île de Rodrigues, du 12 au 17 juillet 2009, à l'hôtel Mourouk Ebony (comme nous en avons été très contents, on en fait de la pub !).

Rodrigues est une île de l'archipel des Mascareignes, avec la Réunion et Maurice. Elle est située à 570 km de Maurice et 800 km de la Réunion. Pour l'instant, on doit prendre deux avions pour s'y rendre de la Réunion : un pour Maurice, et ensuite un autre (beaucoup plus petit !) à destination de Rodrigues.
Cette île est toute petite : 100 km2 (18 km sur 6,5 km), mais perdue dans un lagon deux fois plus grand qu'elle ! Par endroit, la barrière de corail est à près de 8 km des côtes ! 18 îlots inhabités entourent cette île aride, au relief tourmenté. Le plus haut sommet de l'île, le Mont Limon, culmine à près de 400 m.

Avec ses 38000 habitants, l'habitat est très dispersé. La population est essentiellement créole et catholique (à 98%), contrairement à sa grande soeur Maurice, dont elle est une dépendance, avec toutefois une prise en compte de leur spécificité, car les Rodriguais se sentent plus proches culturellement des habitants des Seychelles ou de la Réunion que des Mauriciens. A ce titre, l'île est gérée localement par une Assemblée régionale qui lui confère une certaine autonomie.

L'île a su conserver ses coutumes : ici, on vit à la mode d'antan. Un tiers des Rodriguais vivent de la pêche. Les deux tiers restant ont presque tous un bateau, pour pêcher dans le lagon. C'est une pêche artisanale. Dans le sud de l'île, on peut voir des "piqueuses d'ourites" : des femmes, le corps plongé dans l'eau du lagon, attrapent les poulpes qu'elles enfilent ensuite sur un fil. Ils sont ensuite séchés près des maisons. C'est essentiellement un métier de femme.


                                                           Piqueuse d'ourites dans le lagon

 

                                                     Séchage des ourites sur le toit des maisons

                                         
Toutes les familles cultivent un lopin de terre où sont plantés maïs (la base de la nourriture), oignons, ail, piments, salades, quelquefois des limons (petits citrons très parfumés et réputés). Chaque famille possède des vaches, des moutons, des chèvres et même des cochons qui circulent en quasi-liberté, broutent un peu partout, et traversent même les routes...

La cuisine rodriguaise est moins épicée qu'à Maurice, car quasi sans influence indienne. Un vrai repas comprend du maïs, un rougail d'ourites (poulpes), un bouillon de poisson et des haricots rouges. La salade de cono-cono, un petit mollusque, est une spécialité typique de l'île : c'est d'ailleurs très bon. On peut également déguster des caris de porc, de poisson ou de cabri (mouton).
Quant au miel d'eucalyptus, il est très réputé et a reçu de nombreuses distinctions internationales.

On y parle, bien sûr, le créole, ce français savamment transformé, simplifié, ou l'on écrit les liaisons avec un "z", où les mots sont liés avec des "n" et où les expressions se transforment en richesses linguistiques savoureuses. Les Rodriguais parlent aussi le français et l'anglais.

Les navigateurs européens qui se sont arrêtés sur l'île ont laissé un riche héritage musical : la mazurka, la polka, la valse, le quadrille ou le scottish sont ainsi devenus des danses locales. La plus populaire reste le séga, dont le séga tambour, spécifique à Rodrigues. Un orchestre typique de séga se compose d'un tambour, d'un accordéan diatonique, d'un bobre (percussion en bois), de 2 triangles et de mailloches (2 bouts de bois qu'on frappe l'un sur l'autre). Nous avons pu assister au spectacle du groupe "Ambiance Tropicale", le groupe le plus attrayant de l'île.

                                                 L'orchestre du groupe "Ambiance Tropicale"



Le tourisme se développe peu à peu, mais les responsables rodriguais souhaitent privilégier un tourisme vert de chambres et tables d'hôtes, gîtes et hôtels de moins de 50 chambres, avec système de récupération d'eau (l'eau du robinet n'était pas potable) et traitement des eaux usées.

C'est LA destination plongée par excellence. Rodrigues possède un atout majour : une faune et une flore pratiquement vierge, que seuls 3 clubs de plongée se partagent. Ici, on privilégie la convivialité et la découverte intimiste d'un milieu exceptionnel. La grande richesse sous-marine est notamment due à la bonne santé du corail : seule la violence des cyclones peut lui être dommageable, les bateaux des Rodriguais ne s'aventurant jamais au-delà de la barrière de corail. On y découvre une infinie variété de poissons, parfois très rares et non répertoriés. On peut parfaitement se contenter d'un masque et d'un tuba pour l'admirer...

La vannerie est une spécialité de lîle : chapeaux, paniers, boîtes, réalisés avec les feuilles de vacoa ou de vétiver, sacs en aloès...

Compte tenu du relief de l'île et de l'état de nombreuses routes, plutôt défoncées (ouille le dos !) il faut prévoir du temps pour chaque déplacement. La vitesse est partout limitée à 50 km, mais il est suicidaire de rouler à cette allure ! La voiture reste une denrée rare, car hors de prix. Résultat : très peu de circulation, aucun rond-point, aucun feux de signalisation, et... une seule pompe à essence pour toute l'île !!!

Nous avons parcouru l'île de deux manières : nous avons pris un guide Rodriguais qui nous a fait découvrir l'île en pick-up, en compagnie d'un couple très sympa dont nous avons fait la connaissance là-bas : elle est Mauricienne et lui est... Belge : Et nous avons pris le bus local, toujours avec ce couple d'amis, et là, c'est l'Aventure !!!! Il faut compter 3/4 h de bus pour se rendre à la capitale, Port-Mathurin, à 10-12 km ! Et le trajet nous a coûté 24 roupies, soit 0,50 € !

                                                            Notre bus. A noter son nom : TURBO !!!!








Ticket de bus : en plus du chauffeur, il y a un employé par bus qui s'occupe de faire payer et distribuer les tickets, une fois que tout le monde est assis (ce qui n'est pas négligeable, vu les secousses !)


Nous avons visité les sites suivants, la plupart avec notre guide rodriguais, prénommé Laval :

Port-Mathurin : c'est la capitale et le seul port de l'île. C'est plutôt un petit bourg, accueillant et sympathique. La ville est une succession de rues étroites, bordées de vieux magasins en bois ou en tôles, qui regorgent de marchandises hétéroclites : on y trouve aussi bien du poulet congelé que des journaux, de la quincaillerie et de l'épicerie, des vêtements, des sacs, des chaussures, de la vannerie, des jouets, du tissu, des produits ménagers, des produits de toilette... Et cette liste n'est pas exhaustive !!!

                                                                    Une "boutik" de Port-Mathurin

- Trou d'Argent : c'est une des plus belles plages de l'île, accessible uniquement à pied. Nous y sommes d'ailleurs allés lors d'une randonnée d'une journée, et avons pour cela longé de nombreuses petites criques et des plages superbes et... désertes ! La barrière de corail y est toute proche, ce qui est rare à Rodrigues. Sur le sentier, nous avons croisé des chèvres et des vaches qui broutaient en bord de mer !



- Anse Philibert : c'est également une des plus belles plages.



- La Réserve des tortues : après l'extermination des trois espèces de tortues qui peuplaient l'île par les colons, au 18ème siècle, les tortues étaient de retour sur l'île en 2006. Sur une vingtaine d'hectares, des spécialistes replantent les essences endémiques et réintroduisent les tortues. On peut y voir des tortues d'Aldabra (des Seychelles), les plus grosses et celles qui vivent le plus longtemps (jusqu'à plus de 200 ans !), mais aussi des tortues Radiata (de Maurice), plus petites. Elles vivent en semi-liberté dans deux vallons encaissés, plantées d'essences indigènes. A terme, elles seront 1000.
On peut également y visiter de magnifiques grottes, très préservées.

                                                                       Tortues d'Aldabra


                Billet d'entrée pour 3 €

- l'ancienne carrière de Corail : elle se trouve au sud-ouest de l'île. Les blocs qui y étaient extraits servaient à construire des maisons et des murets.



- le Mont Lubin, au centre de l'île : c'est là que se croisent les quelques routes de l'île. La région est dominée par le Mont Limon, qui culmine à près de 400 m d'altitude. Il surplombe cultures en terrasses, vallées profondes et végétation luxuriante saignée par une multitude de chemins qui dégringolent vers le lagon.



- l'église Saint-Gabriel : c'est la plus grande église de l'Océan Indien. Elle peut accueillir 2000 fidèles. Sa façade est en blocs de pierres volcaniques et elle est construite en briques de corail (provenant de la carrière) et en bois. Elle fut édifiée entre 1936 et 1939 par les paroissiens eux-mêmes !



En conclusion : Rodrigues est une île très attachante et encore préservée. Nous envisageons d'y retourner en famille.

D'après un dicton local :
"A Rodrigues, on y va doucement le matin, pas trop vite l'après-midi et tranquillement le soir". A méditer...

(voir l'album photo "Rodrigues")
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27 janvier 2009 2 27 /01 /janvier /2009 05:47



Nous avons séjourné à l'île Maurice, du 9 au 20 janvier 2009. Située à seulement 260 km de la Réunion, c'est l'endroit préféré des réunionnais pour passer leurs congés durant l'été austral : 30 mn d'avion séparent ces deux îles soeurs, qui font partie, avec Rodrigues, de l'archipel des Mascareignes.

Nous avions loué une villa dans une résidence avec piscine, à Palmar, en bord de mer, dans l'est de l'île, entre Belle-Mare et Trou d'Eau Douce (quels noms évocateurs ! les villes et lieux-dits portent tous ici des noms français : Port-Louis, Pamplemousses, Grand Baie, Trou aux Biches, Mahébourg...). Après des débuts quelque peu difficiles, notamment au niveau de l'équipement matériel de la villa (nombre de couverts insuffisants : 1 couteau et 4 fourchettes pour 5 personnes !, réfrigérateur qui est tombé en panne, ampoules non branchées, ventilateur cassé...), tout s'est arrangé, et nous avons pu même goûter l'excellente cuisine mauricienne de notre femme de ménage, moyennant la modeste somme de 100 roupies par personne et par repas (soit 2,5 euros !).

La langue officielle de cette ancienne colonie britannique est l'anglais, mais tout le monde parle le français, un peu "créolé" il est vrai... Qui dit ancienne colonie britannique dit conduite à gauche : un peu dur au début (on avait loué une voiture), surtout pour aborder les ronds-points, mais finalement on s'y fait très vite...
La population de l'île est essentiellement d'origine indienne : que de saris multicolores dans les rues et dans les magasins ! Les Mauriciens sont affables et souriants, toujours prêts à discuter de choses et d'autres, ce qui agrémente bien le séjour...
L'essentiel de l'agriculture est la canne à sucre : on en voit partout, on en mange (le sucre), on en boit (le rhum), on s'abrite et on se chauffe avec. Pour mieux cultiver le sol, les agriculteurs en dégagent les énormes rochers de lave noire, qu'ils rassemblent en monticules, parfois de forme pyramidale, qui ressemblent à des ruines aztèques. On les appelle d'ailleurs les pyramides créoles.

La cuisine présente une grande variété : plats indiens, créoles, chinois...
La nourriture n'est vraiment pas chère : on peut manger dans un restaurant "typique" (pas haut de gamme, il est vrai !) pour à peine 10 € par personne. Le midi, on peut se contenter d'en-cas qui sont proposés par des marchands ambulants : samoussas, beignets, rôtis : sortes de crêpes que l'on remplit de légumes, de viande ou de poisson (environ 30 roupies pièce, soit 0,75 euros), ou d'un plat de mine frit : nouilles sautées au poulet ou crevettes, ou encore un bol renversé : riz, poulet ou autre viande, crevettes, légumes, oeuf, entassés dans un bol que l'on démoule dans une assiette au moment de déguster (plats souvent autour de 100 rps, soit 2,5 euros). Il est vrai que le salaire moyen d'un mauricien est de 200 euros par mois...

Maurice est réputée, à juste titre, pour ses plages de sable fin et blanc, ombragée par des filaos ou des cocotiers, pour ses lagons aux eaux chaudes et limpides bleu turquoise dans lesquels évoluent des poissons muticolores, des coquillages, dans de véritables jardins de corail. On peut découvrir la richesse des fonds coralliens, simplement avec un masque et un tuba, à seulement quelques mètres de la plage !

Il y a aussi des trésors à découvrir à l'intérieur de l'île :

- les Terres de Couleurs à Chamarel : c'est une grande clairière bombée et dénudée, qui ondule gracieusement et dont la terre présente sept variations de couleurs, de l'ocre au marron, du rouge au violacé. Ces variations chromatiques sont dues à la présence de cendres volcaniques dégagées par l'érosion, qui contiennent des oxydes minéraux : le fer donne une gamme de couleurs allant de l'anthracite au rouge, l'aluminium offre une palette du bleu violacé au vert. Attention, phénomène géologique extrêmement rare à cette échelle ! Dommage qu'aucun panneau explicatif ne soit installé... (merci au Guide du Routard !)

- le thé de Bois Chéri : il est principalement consommé sur l'île. Les vastes plantations de théiers sont situées au sud-ouest de l'île.

- la Plaine Champagne : c'est le paysage d'antan, avant l'installation de l'homme. Ce haut plateau, situé à 750 m d'altitude, abrite dans ses forêts des essences rares d'arbres et de plantes, ainsi que d'oiseaux. On peut y rencontrer également des macaques. La route qui traverse la plaine réserve quelques beaux points de vue.

- le jardin de Pamplemousses : 26 ha, 600 espèces dont 80 variétés de palmiers dont 40 proviennent des Mascareignes uniquement, des centaines d'essences bizarres, majestueuses, étonnantes, inconnues en Europe : arbres à muscade, à miel, palmiers du voyageurs, baobabs, lataniers, arbre aux quatre-épices, encrier (dont la sève noire donne l'encre de Chine), vacoas, arbres à cannelle, poivriers, lotus dont on fait le papier, etc.... Espèces à découvrir avec les yeux ou bien le nez... Dommage qu'on ait pas pu y aller, ayant eu ce jour-là une très forte averse tropicale avec routes inondées (on a pas pu passer sur certaines), des gens qui avaient de l'eau jusqu'à la ceinture pour rentrer chez eux (bonjour l'état des maisons !) et pluie diluvienne et incessante...



- le Lac de la Nicolière : c'est une réserve d'eau douce, adossée à un versant de montagne verdoyante. La route pour y aller est une des plus belles de l'île : paysage vallonné, composé de collines plantées de champs de canne à sucre. L'air y est plus frais que sur la côte, les nuages plus nombreux et la végétation boisée. On y trouve des pins de Chine et des papyrus. En redescendant, la vue est superbe : on aperçoit au loin la mer, avec le lagon bleu turquoise et la plaine littorale très verte.

On a été très déçus par la Pointe d'Esny et Blue Bay (tiens, un mot anglais !), qui sont des sites réputés de plongée : beaucoup trop de monde (c'est vrai que nous y sommes allés un dimanche...), et de plus, c'était plutôt sale...
On a évité l'île aux Cerfs (nous étions tout près), pourtant très belle avec son lagon et sa mangrove. Elle est devenue l'excursion la plus courue de Maurice et plusieurs centaines de personnes y débarquent chaque jour... Très peu pour nous ! On a pu l'admirer à distance, de la côte...

Nous qui aimons découvrir les marchés locaux, on a flâné dans celui de Centre-de-Flacq, très typique et dépaysant, avec des échoppes en enfilade sous des allées de tôles. On y trouve de tout : fruits et légumes, épices, vanneries, ustensiles de cuisine, vêtements et tissus.
Des vêtements de grande marque sont fabriqués sur l'île : Hugo Boss, Kenzo, Dolce et Gabbana, Ralph Lauren, Quicksilver et Roxy... et certains sont vendus sur l'île à des prix défiant toute concurrence. Mais attention aux contrefaçons !
On peut également ramener des maquettes de bateaux, très grandes ou plus petites. Les Mauriciens sont très doués pour ce travail de précision. Certaines fabriques proposent jusqu'à une cinquantaine de modèles et toutes sortes de vaisseaux, voiliers, de guerre ou de course... Il faut avoir de la place pour exposer certains modèles !

Nous avons souvent emprunté la route littorale au sud de notre villa, notamment pour aller dans le sud et l'ouest de l'île : entre Grande-Rivière Sud-Est et Vieux Grand Port s'égrènent des villages de pêcheurs. Ici, pas de plage : la route borde littéralement la mer d'un côté, et de l'autre ce sont des maisons, très modestes. On peut voir quelques mangroves, des barques bleues ou vertes, amarrées à quelques mètres de la route, et la barrière de corail au loin, notamment à l'Anse Jonchée. Dépaysant et reposant !
(voir l'album photos).
 

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