Histoire de moustik...

Aedes albopictus (qui signifie "tacheté de blanc), principal vecteur du Chikungunya à La Réunion

Cette nuit, nous avons été "démoustiqués". Explications...

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Après l'épidémie qui avait frappé La Réunion en 2006, les autorités surveillent de très près le nombre de cas de chikungunya...

Le bilan épidémiologique sur l'île s’élève aujourd'hui à 56 cas confirmés et 16 cas probables.

Les malades se regroupent pour l'instant essentiellement dans l'ouest de l'île.

Une réunion du Groupement d’Intérêt public-Service de Prophylaxie renforcé a été organisée afin d’établir un bilan de la situation et des moyens mobilisés dans les communes pour lutter contre la prolifération de moustiques. Des mesures relatives à la gestion des déchets ont été mises en oeuvre dans l’ensemble de l’île : enlèvement des déchets sauvages et des véhicules hors d’usage, nettoyage des ravines…

Afin de limiter la propagation du virus dans l’île, les autorités sanitaires appellent la population à la vigilance et à la poursuite de la mobilisation par :

 la protection individuelle contre les piqûres de moustiques (répulsifs, vêtements couvrants, diffuseurs électriques, serpentins à l’extérieur, moustiquaires…)

 l’élimination, autour de chez soi, des eaux stagnantes, favorables au développement des moustiques

NE PAS RELÂCHER LES EFFORTS

Si les autorités sanitaires insistent sur la nécessité de se protéger contre les piqûres de moustiques, d’éliminer les gîtes larvaires et de consulter un médecin en cas de fièvre brutale, la courbe épidémique les rassure. “Il n’y a pas d’évolution notable. On est sur une stagnation. La crainte, c’est qu’on reste à ce stade”, commente Jean-Sébastien Dehecq. C’est pourquoi la population est cette année fortement appelée à se mobiliser dans la lutte anti-vectorielle (LAV). Le préfet a demandé aux forces de police de renforcer les contrôles sur le respect de la réglementation en matière de déchets car ces derniers peuvent représenter de véritables nids de moustiques. La 8ème édition de Kass’Moustik qui était organisée le week-end dernier était également l’occasion de sensibiliser les Réunionnais à cette question.  Mais les efforts doivent être poursuivis au-delà de Kass’Moustik afin de freiner la circulation du virus.

Cette nuit donc, les opérations de démoustication concernaient notre secteur. Quelques jours auparavant, nous avions trouvé ce papier dans notre boîte aux lettres :

Mais comme la semaine dernière il y avait eu de fortes pluies durant les nuits prévues, la pulvérisation a été reportée d'une semaine.

Les opérations se déroulent ainsi :

- un passage à pied le jour,

- puis un premier passage de VLTT (véhicule chargé de la pulvérisation spatiale) la nuit, suivi d'un second passage quelques jours après.

Je peux vous confirmer qu'on les entend passer !!!

Voici d'ailleurs à quoi ces agents ressemblent :

Vous avouerez qu'il y a de quoi avoir peur, heureusement qu'on est prévenus !!!

A la Réunion, les agents "démoustiqueurs" utilisent le BTI. Bacillus thuringiensis var.israelensis H-14, c'est le nom d'une spore bactérienne pouvant remplacer les insecticides habituellement utilisés pour détruire les moustiques. C'est le seul produit autorisé pour lutter contre les larves de moustiques. Rappelons que dans la lutte anti-vectorielle (LAV), deux insecticides sont utilisés à la Réunion : le BTI, en tant que larvicide, et la Deltaméthrine, en tant qu’adulticide. Là encore, la Deltaméthrine est le seul produit légal pour tuer les moustiques adultes.

L’explosion redoutée n’a pas eu lieu, mais l’ombre d’une épidémie plane toujours...

Informations complémentaires sur internet : link

Voici une chanson de Cololo sur ce sujet...