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Celui-ci relate nos découvertes et nos expériences, nos rencontres et nos coups de coeur, de gueule aussi (rarement !) à l'occasion de notre séjour depuis août 2008 jusqu'en août 2012 sur "l'île intense", cette perle de l'Océan Indien, dans l'hémisphère Sud, l'île de La Réunion.

N'hésitez pas à nous laisser une trace de votre passage en déposant un commentaire sur ce que vous avez aimé ou non et à nous faire des suggestions.

Bonne lecture !!!

27 janvier 2009 2 27 /01 /janvier /2009 05:47



Nous avons séjourné à l'île Maurice, du 9 au 20 janvier 2009. Située à seulement 260 km de la Réunion, c'est l'endroit préféré des réunionnais pour passer leurs congés durant l'été austral : 30 mn d'avion séparent ces deux îles soeurs, qui font partie, avec Rodrigues, de l'archipel des Mascareignes.

Nous avions loué une villa dans une résidence avec piscine, à Palmar, en bord de mer, dans l'est de l'île, entre Belle-Mare et Trou d'Eau Douce (quels noms évocateurs ! les villes et lieux-dits portent tous ici des noms français : Port-Louis, Pamplemousses, Grand Baie, Trou aux Biches, Mahébourg...). Après des débuts quelque peu difficiles, notamment au niveau de l'équipement matériel de la villa (nombre de couverts insuffisants : 1 couteau et 4 fourchettes pour 5 personnes !, réfrigérateur qui est tombé en panne, ampoules non branchées, ventilateur cassé...), tout s'est arrangé, et nous avons pu même goûter l'excellente cuisine mauricienne de notre femme de ménage, moyennant la modeste somme de 100 roupies par personne et par repas (soit 2,5 euros !).

La langue officielle de cette ancienne colonie britannique est l'anglais, mais tout le monde parle le français, un peu "créolé" il est vrai... Qui dit ancienne colonie britannique dit conduite à gauche : un peu dur au début (on avait loué une voiture), surtout pour aborder les ronds-points, mais finalement on s'y fait très vite...
La population de l'île est essentiellement d'origine indienne : que de saris multicolores dans les rues et dans les magasins ! Les Mauriciens sont affables et souriants, toujours prêts à discuter de choses et d'autres, ce qui agrémente bien le séjour...
L'essentiel de l'agriculture est la canne à sucre : on en voit partout, on en mange (le sucre), on en boit (le rhum), on s'abrite et on se chauffe avec. Pour mieux cultiver le sol, les agriculteurs en dégagent les énormes rochers de lave noire, qu'ils rassemblent en monticules, parfois de forme pyramidale, qui ressemblent à des ruines aztèques. On les appelle d'ailleurs les pyramides créoles.

La cuisine présente une grande variété : plats indiens, créoles, chinois...
La nourriture n'est vraiment pas chère : on peut manger dans un restaurant "typique" (pas haut de gamme, il est vrai !) pour à peine 10 € par personne. Le midi, on peut se contenter d'en-cas qui sont proposés par des marchands ambulants : samoussas, beignets, rôtis : sortes de crêpes que l'on remplit de légumes, de viande ou de poisson (environ 30 roupies pièce, soit 0,75 euros), ou d'un plat de mine frit : nouilles sautées au poulet ou crevettes, ou encore un bol renversé : riz, poulet ou autre viande, crevettes, légumes, oeuf, entassés dans un bol que l'on démoule dans une assiette au moment de déguster (plats souvent autour de 100 rps, soit 2,5 euros). Il est vrai que le salaire moyen d'un mauricien est de 200 euros par mois...

Maurice est réputée, à juste titre, pour ses plages de sable fin et blanc, ombragée par des filaos ou des cocotiers, pour ses lagons aux eaux chaudes et limpides bleu turquoise dans lesquels évoluent des poissons muticolores, des coquillages, dans de véritables jardins de corail. On peut découvrir la richesse des fonds coralliens, simplement avec un masque et un tuba, à seulement quelques mètres de la plage !

Il y a aussi des trésors à découvrir à l'intérieur de l'île :

- les Terres de Couleurs à Chamarel : c'est une grande clairière bombée et dénudée, qui ondule gracieusement et dont la terre présente sept variations de couleurs, de l'ocre au marron, du rouge au violacé. Ces variations chromatiques sont dues à la présence de cendres volcaniques dégagées par l'érosion, qui contiennent des oxydes minéraux : le fer donne une gamme de couleurs allant de l'anthracite au rouge, l'aluminium offre une palette du bleu violacé au vert. Attention, phénomène géologique extrêmement rare à cette échelle ! Dommage qu'aucun panneau explicatif ne soit installé... (merci au Guide du Routard !)

- le thé de Bois Chéri : il est principalement consommé sur l'île. Les vastes plantations de théiers sont situées au sud-ouest de l'île.

- la Plaine Champagne : c'est le paysage d'antan, avant l'installation de l'homme. Ce haut plateau, situé à 750 m d'altitude, abrite dans ses forêts des essences rares d'arbres et de plantes, ainsi que d'oiseaux. On peut y rencontrer également des macaques. La route qui traverse la plaine réserve quelques beaux points de vue.

- le jardin de Pamplemousses : 26 ha, 600 espèces dont 80 variétés de palmiers dont 40 proviennent des Mascareignes uniquement, des centaines d'essences bizarres, majestueuses, étonnantes, inconnues en Europe : arbres à muscade, à miel, palmiers du voyageurs, baobabs, lataniers, arbre aux quatre-épices, encrier (dont la sève noire donne l'encre de Chine), vacoas, arbres à cannelle, poivriers, lotus dont on fait le papier, etc.... Espèces à découvrir avec les yeux ou bien le nez... Dommage qu'on ait pas pu y aller, ayant eu ce jour-là une très forte averse tropicale avec routes inondées (on a pas pu passer sur certaines), des gens qui avaient de l'eau jusqu'à la ceinture pour rentrer chez eux (bonjour l'état des maisons !) et pluie diluvienne et incessante...



- le Lac de la Nicolière : c'est une réserve d'eau douce, adossée à un versant de montagne verdoyante. La route pour y aller est une des plus belles de l'île : paysage vallonné, composé de collines plantées de champs de canne à sucre. L'air y est plus frais que sur la côte, les nuages plus nombreux et la végétation boisée. On y trouve des pins de Chine et des papyrus. En redescendant, la vue est superbe : on aperçoit au loin la mer, avec le lagon bleu turquoise et la plaine littorale très verte.

On a été très déçus par la Pointe d'Esny et Blue Bay (tiens, un mot anglais !), qui sont des sites réputés de plongée : beaucoup trop de monde (c'est vrai que nous y sommes allés un dimanche...), et de plus, c'était plutôt sale...
On a évité l'île aux Cerfs (nous étions tout près), pourtant très belle avec son lagon et sa mangrove. Elle est devenue l'excursion la plus courue de Maurice et plusieurs centaines de personnes y débarquent chaque jour... Très peu pour nous ! On a pu l'admirer à distance, de la côte...

Nous qui aimons découvrir les marchés locaux, on a flâné dans celui de Centre-de-Flacq, très typique et dépaysant, avec des échoppes en enfilade sous des allées de tôles. On y trouve de tout : fruits et légumes, épices, vanneries, ustensiles de cuisine, vêtements et tissus.
Des vêtements de grande marque sont fabriqués sur l'île : Hugo Boss, Kenzo, Dolce et Gabbana, Ralph Lauren, Quicksilver et Roxy... et certains sont vendus sur l'île à des prix défiant toute concurrence. Mais attention aux contrefaçons !
On peut également ramener des maquettes de bateaux, très grandes ou plus petites. Les Mauriciens sont très doués pour ce travail de précision. Certaines fabriques proposent jusqu'à une cinquantaine de modèles et toutes sortes de vaisseaux, voiliers, de guerre ou de course... Il faut avoir de la place pour exposer certains modèles !

Nous avons souvent emprunté la route littorale au sud de notre villa, notamment pour aller dans le sud et l'ouest de l'île : entre Grande-Rivière Sud-Est et Vieux Grand Port s'égrènent des villages de pêcheurs. Ici, pas de plage : la route borde littéralement la mer d'un côté, et de l'autre ce sont des maisons, très modestes. On peut voir quelques mangroves, des barques bleues ou vertes, amarrées à quelques mètres de la route, et la barrière de corail au loin, notamment à l'Anse Jonchée. Dépaysant et reposant !
(voir l'album photos).
 

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